crochetage

Fasciathérapie instrumentée en crochetage

 

Dans le cadre des pathologies de l’appareil locomoteur, les techniques de traitement du fascia par crochet ont prouvé leur efficacité. La bilan palpatoire est la première étape pour mettre en place ce traitement instrumenté pour les tendinopathies, les hypoextensibilités musculaires et les contractures rencontrées quotidiennement en pratique libérale.

La thérapie manuelle trouve un prolongement par les crochets permettant un abord plus précis et plus profond qu’avec la main. Cette pratique nécessite un important travail palpatoire pour obtenir le meilleur effet neurologique, mécanique, hormonal et vasculaire. Les effets mécaniques d’amélioration des plans de glissements tissulaires favorise ainsi l’homéostasie par action neurovégétative et réflexe.

1 / Le Crochetage, qu’est-ce que c’est ?

Le crochetage est une méthode de traitement ayant pour origine Kurt Ekman, un kinésithérapeute, collaborateur suédois du Docteur CYRIAX dans les années 50. Celui-ci eu l’idée de créer des outils de différentes courbures se terminant par une spatule permettant l’interposition du crochet entre les éléments à libérer inaccessibles à la main du fait de l’épaisseur des doigts.

​La technique, très utilisée en pathologie sportive, présente de nombreuses indications dans toutes les pathologies concernant les tissus qu’elles soient d’origine traumatique, inflammatoire ou concernant les neuropathies périphériques d’enclavement.

​2 / La pratique du crochetage repose sur différents principes :

  • Une connaissance de l’anatomie palpatoire de chaque région afin de repérer précisément les cloisons à investiguer
  • un bilan manuel minutieux afin de localiser les changements de texture dus aux accolements tissulaires
  • l’abord centripète de la lésion et le respect des règles d’utilisation des crochets, autant par la main instrumentale que la main palpatrice.

3 / Indication thérapeutique

Le crochetage comprend de nombreuses indications thérapeutiques afin d’aborder efficacement des pathologiques variées telles que :

  • aponévrosite plantaire
  • périostite
  • tendinite d’Achille et rotulienne
  • syndrome de l’essuie-glace
  • pubalgie
  • entorse
  • épicondylite
  • canal carpien
  • syndrome du défilé des scalènes
  • névralgies d’Arnold….

4 /  Les effets du traitement :

​Restauration de la mobilité tissulaire par étirement et allongement des adhérences inter-aponévrotiques ; ou de lisser d’éventuels corpuscules fibreux irritatifs, situés à diverses profondeurs, dans les plans de glissement des tissus de l’appareil locomoteur.

Le sujet va ressentir une sensation de chaleur après le crochetage attestant du retour de la TROPHICITE  » mécanismes qui concourent à la nutrition et à la croissance des cellules, des organes et des tissus ».

Le crochetage va libérer aussi les FIBROSES et la CONTRACTURE RÉFLEXE auto-entretenues par l’accolement entre les cloisons intermusculaires.

En libérant les tensions fasciales , la technique équilibre la sympathicotonie locale et favorise aussi le processus anti-inflammtoire et la cicatrisation.

5 / Indications et contre-indications :

Indications :

  1. Syndromes de restriction de mobilités tissulaires, Post chirurgical, post traumatique, ou sportif…
  2. Algies inflammatoires,épicondylite ou tennis elbow, épitrochléite ou golf elbow, tendinites de l’épaule et autres PSH, tendinite d’Achille, pubalgie des adducteurs, autres tendinites….
  3. Syndromes trophiques, Maladie de Dupuytren, canal carpien et uatres syndrômes canalaires,algo-neuro-dystrophie…
  4. Névralgies diverses : occipitalgies d’Arnold, autres céphalées neurogéniques… sciatalgies, cruralgies…

Contre-indications :

  1. Le Thérapeute : nervosité, incompétence…
  2. Traitement médicamenteux : anticoagulants, neuroleptiques…
  3. Fragilité tissulaire : cutanée, circulatoire…
  4. Approche symptomatique directe : effet rebond, inflammation

 

6 / Indications de la technique

Le domaine sportif constitue une source importante de patients, car le sport est en effet, l’occasion régulière de traumatismes ou de micro-traumatismes, induisant des ecchymoses, qui s’organisent ensuite en adhérences myo-fasciales.

On y trouve les séquelles d’entorses, d’élongations et de déchirures diverses, dont les hématomes engendrent des déficits de mobilité tissulaire se traduisant par des douleurs, ou des impotences fonctionnelles. Toutes ces séquelles peuvent se rassembler sous la dénomination d’adhérences post traumatiques et conduire à des réactions inflammatoires.

Par exemple :

le claquage d’un jumeau est très souvent suivi d’un hématome qui descend dans les fascias jusqu’à la cheville entraînant des adhérences entre le tendon d’Achille et les tendons voisins, dont le tendon du fléchisseur propre du gros orteil. A l’usage, l’activité produira entre ces structures une hyper sollicitation, responsable d’une inflammation tissulaire, que nous pourrons qualifier de tendinite post-traumatique.

 

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